La Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV) est la retraite des salariés du secteur privé et des agents contractuels (vacataires, remplaçants) de la fonction publique. Ce régime, né à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, est administré par l’Assurance retraite et gère le recouvrement des cotisations pour ses bénéficiaires ainsi que le versement des pensions. Tour d'horizon de la CNAV.
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CNAV : la retraite des salariés du secteur privé
Avec plus de 17 millions de cotisants et 13 millions de retraités fin 2015, la CNAV est le plus important régime de retraite de France. Elle couvre la protection sociale et l'assurance-vieillesse des salariés et des cadres du secteur privé, mais également des agents contractuels de la fonction publique et personnel navigant de l'aviation civile. Mais non les fonctionnaires titulaires, qui eux sont affiliés :
Cette caisse de retraite couvre aussi bien les salariés qui travaillent à temps plein que ceux à temps partiel. Au niveau régional, la CNAV est représentée par les Caisses d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail (CARSAT). Le site de la CNAV se nomme l'Assurance Retraite :

CNAV : les cotisations
bulletin de salaire
Comme tous les régimes de retrate, la CNAV fonctionne sur la base des cotisations : les affiliés sont prélevés chaque mois sur leur salaire (ou traitement pour les fonctionnaires). Les revenus sur lesquels cotisés sont reportés sur le relevé de carrière des affiliés, ce qui permet ensuite de valider des trimestres et de se constituer une retraite de base.
Les taux de cotisation 2019 à la CNAV sont les suivants :
Cotisations salariales
- 6,90 % sur le salaire, dans la limiter du plafond de la Sécurité Sociale ;
- 0,35 % sur le montant total du salaire.
Cotisations patronales
- 8,55 % du montant du salaire dans la limite du plafond de la Sécurité Sociale ;
- 1,85 % du montant total du salaire.
Comment valider un trimestre à la CNAV ?
Les caisses de retraite distinguent les trimestres effectivement validés (travaillés) de ceux qui sont acquis par assimilation, en cas de période non travaillée mais indemnisée.
Les trimestres validés
Ce sont les trimestres issus des périodes d'activité. Attention, ce n'est pas la durée de travail qui est prise en compte pour la validation des trimestres, mais les sommes sur lesquelles l'actif cotisé. Pour qu'un trimestre soit validé, il faut avoir cotisé sur un montant minimum. Ce montant, qui évolue en fonction de la revalorisation du Smic, est fixé à 1 545 € pour 2019. Donc, pour valider une année (4 trimestres), les actifs doivent avoir touché au moins 6 180 €.
Les trimestres assimilés
Certaines périodes non travaillées permettent quand même de valider des trimestres, si l'absence d'activité professionnelle est subie :
- maladie (professionnelle ou non)
- accident du travail,
- maternité,
- service national,
- chômage,
- invalidité
Les majorations de trimestres
Elles sont accordées aux actifs qui :
- ont une famille nombreuse ;
- ont élevé un enfant handicapé ;
- ont eu à leur charge un adulte handicapé ;
- ont pris un congé parental ;
- partent à la retraite après l’âge du taux maximum automatique (67 ans pour les personnes nées en 1955 ou après).
Quelle retraite complémentaire avec la CNAV ?
Statut | Caisse de retraite de base | Caisse de retraite complémentaire |
Salarié(e) | CNAV | Agirc-Arrco |
Salarié(e) cadre | CNAV | Agirc-Arrco |
Agent contractuel de la fonction publique | CNAV | IRCANTEC |
Rappel : jusqu'en 2018, les caisses Agirc et Arrco étaient deux structures séparées. L'Agirc gérait les cadres et l'Arrco les salariés. Elles ont fusionné le 1er janvier 2019 pour former une structure unique : l'Agirc-Arrco.
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Partir en retraite à la CNAV
travailler jusqu'à 70 ans.
Les salariés et cadres du régime général peuvent liquider leurs droits (partir en retraite) lorsqu'ils atteignent :
- 62 ans s'ils sont nés après 1955 ;
- entre 60 et 62 s'ils sont nés avant.
S'ils le souhaitent (et s'ils le peuvent), ils peuvent continuer à travailler jusqu'à 65 ou 67 ans : c'est l'âge du taux plein. En travaillant jusqu'à cet âge (qui dépend également de l'année de naissance de l'actif), ils bénéficient d'office d'une pension de retraite à taux plein, et donc plus confortable. Notamment s'ils n'ont pas cotisé le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier du taux plein (75%) lorsqu'ils atteignent l'âge légal. Notez qu'il est également possible de continuer à travailler après avoir atteint l'âge du taux plein, pour toucher une pension de retraite encore plus élevée (c'est la surcote).
Surcote et décote à la CNAV
Dans tous les régimes de retraite de base, le système de décote-surcote s'applique. Pour faire simple, il s'agit d'une forme de bonus-malus appliqué à la pension de retraite.
- La décote est une minoration de pension qui s'applique lorsqu'un actif décide de partir en retraite avant l’âge légal du taux plein alors qu’il n'a pas cotisé suffisamment de trimestres pour toucher une pension de base à taux plein. Le coefficient de minoration est de 0,625% par trimestre manquant.
- La surcote s'applique lorsque les cotisants continuent à travailler après l’âge légal de départ alors qu’ils ont déjà validé un nombre de trimestres suffisant pour le taux plein. Leur pension est alors majorée, à hauteur de 1,25 % par trimestre supplémentaire, dans la limite de 20 trimestres.
Le saviez-vous ? Depuis 2010, les employeurs n’ont plus le droit de mettre un salarié à la retraite avant l’âge de 70 ans, sans l’accord de ce dernier. |
Jusqu'à quel âge travailler pour toucher une retraite à taux plein à la CNAV ?
Année de naissance | Nombre de trimestres requis | Âge minimum de départ | Âge du taux plein |
1952 | 164 | 60 ans et 8 mois | 65 ans et 8 mois |
1953 | 165 | 61 ans | 66 ans |
1954 | 61 ans et 4 mois | 66 ans et 4 mois | |
1955 | 166 | 61 ans et 8 mois | 66 ans et 8 mois |
1956 | 62 ans | 67 ans | |
1957 | |||
1958 | 167 | ||
1959 | |||
1960 | |||
1961 | 168 | ||
1962 | |||
1963 | |||
1964 | 169 | ||
1965 | |||
1966 | |||
1967 | 170 | ||
1968 | |||
1969 | |||
1970 | 171 | ||
1971 | |||
1972 | |||
1973 | 172 |
Foire aux questions
🤷 Je suis affilié à la CNAV pour ma retraite, comment obtenir mon relevé de carrière ?
Tous vos relevés de carrière sont disponibles dans votre espace personnel sur le site de l'Assurance Retraite. Pour y accéder, connectez-vous à votre espace personnel, puis rendez-vous dans la rubrique « Mon profil/Gérer mes abonnements », puis « Carrière ». Dès 55 ans, vous recevez chaque année un e-mail vous informant de la mise à jour de votre relevé de carrière.
🤝 Quelle est l'adresse de la CNAV à Pantin ?
La ville de Pantin est située en Seine-Saint-Denis, sa caisse de retraite Cnav est donc celle qui gère la région Île-de-France (voir plus bas).
🤝 Quel est le numéro de téléphone de la CNAV ?
Pour toute question ou demande d'information relatives à votre retraite, le téléphone de la CNAV est le 3960 du lundi au vendredi de 8h00 à 17h00 (service 0,06 €/min + prix d'un appel). Depuis l'étranger, d'une box ou d'un mobile, composez le 09 71 10 39 60.
En cas de problème d'accès à votre compte CNAV, l'assistance téléphone est joignable au 0 971 10 20 10 du lundi au vendredi de 8h à 17h.
🤷 Quelle est l'adresse de la CNAV à Paris ?
La CNAV est divisée en 16 caisses régionales (Carsat) et 3 caisses générales (Cgss), réparties sur l'ensemble du territoire national. En Île-de-France (Paris, Seine-et-Marne, Essonne, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val-d'Oise, Yvelines) l'adresse postale est la suivante :
CNAV Assurance retraite Île-de-France
CS 70009
93166 NOISY LE GRAND CEDEX
La CNAV dispose également d'une adresse dans Paris intra-muros : 110 avenue de Flandre - 75951 Paris 19 Cedex 19.
► Pour aller plus loin :
- L'Ircantec, la retraite complémentaire des contractuels de la fonction publique
- Mutuelle Sociale Agricole (MSA) : la retraite des salariés et exploitants du secteur agricole
- La retraite avec la SSI : calcul, cotisations et démarches
- La CNAVPL : l'assurance vieillesse pour les professions libérales
- KLESIA : retraite et mutuelle complémentaires
- Malakoff Médéric Humanis : retraite, prévoyance et santé